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- remi

Supprimer son compte Facebook « is the new Black » ou pourquoi en sommes nous arrivés là ?

Il y a quelques mois encore, voir quelques années, ne pas avoir de compte Facebook, était pris pour un signe d’originalité à minima, mais le plus souvent rendait soupçonneux.

Ne pas être enregistré(e) sur la plateforme équivalait à vouloir se cacher sans autre forme de procès.

Pourquoi #deletefacebook est devenu (presque) obligatoire ?

 

J’ai retrouvé ce retweet d’un de mes tweets dans lequel je partageais une visualisation de l’ouverture des données personnelles entre 2005 et 2010… il y a 8 ans !

RT @remiforall: l’effrayante mise à disposition de vos infos personnelles sur #facebook http://bit.ly/c7GscV #visualisation

— Jalila Levesque (@Jalila) 8 mai 2010

Voici une petite animation de cette visualisation qui présente l’évolution de la visibilité de certaines données personnelles entre 2005… et 2010… sur Facebook.

Animation gif de l'accès aux données prvées dans Facebook de 2005 à 2010

Plutôt au fait de l’usage fait par Facebook de mes données personnelles et de mes données d’usages, j’avoue avoir commencé il y a quelques années à prendre les devants.

J’ai supprimé (enfin je le pensais…), petit à petit, différentes publications (pages likés, publications, partages…) depuis mon inscription au printemps 2007. Ces suppressions étaient faites sur des contenus qui n’étaient plus d’actualités, ou étaient dupliquées… oui j’avais couplé Twitter et Facebook pendant un temps… au grand désespoir de mes « ami(e)s » Facebook !

capture d'écran de la page de présentation de mon archive Facebook

Hors en téléchargeant l’archive de l’ensemble des données contenus sur Facebook me concernant il y a quelques jours, j’ai eu la désagréable « surprise » de découvrir que Facebook gardait en fait TOUT en mémoire… même ce que j’avais effacé.

En premier lieu tous les liens de parentés par exemple, mais aussi mes différents centres d’intérêts, les livres que j’avais lus, les films que j’avais vus… et TOUS les messages échangés via messenger… Bref, il y avait encore tout.

Playboy, Elon Musk… beaucoup d’autres ont déjà pris l’initiative de supprimer leurs comptes Facebook suite aux dernières controverses… mais le phénomène prend de l’ampleur… #deletefacebook

Je n’ai quasiment plus d’usages à titre personnel de Facebook, mon fil n’est plus que l’ombre de lui même et l’algorithme ne me présente plus que les publications de quelques personnes… alors que j’ai plus de 800 contacts affichés (j’étais monté à plus de 1600… et ils sont toujours dans mon archive), je suis submergé des actualités sans importances ou sans intérêt des quelques pages que j’ai encore d’autorisées et surtout je n’y partage plus rien depuis plusieurs mois.

Malgré la future application de la RGPD dans quelques semaines, comment pouvoir avoir « encore » confiance alors que j’ai demandé la suppression d’énormément d’informations qui sont toujours stockées sur les serveurs de Facebook ? Question naîve, comment être sûr que ces informations ne sont pas « encore » / « toujours » utilisées par Facebook pour mieux me cibler ? analyser mes données d’usages ?

Oui, compte tenu de mon activité professionnelle, je ne peux pas me couper totalement de Facebook, et Facebook, sans même que j’ai un compte me « traque » dans tous les cas… via les différents cookies présents sur une infinité de page web.

Donc, je vais essayer de refermer cette porte ouverte sur ma vie privée… je garde un compte « pro » sans contact, sans historique, pour gérer les différentes pages et applications que j’ai à gérer… mais mon compte personnel est supprimé depuis aujourd’hui. #findugame #gameout

Au revoir Facebook #deletefacebook

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