Origines de l'information
Comprendre ce qu’est une information, implique d’en connaître les origines.
Il existe de multiples sens au mot « Information », une simple requête dans n’importe quel moteur de recherche moderne fournit différentes sources pertinentes.
Une information est une indication, un témoignage, un renseignement, une précision que l’on donne ou que l’on obtient sur quelqu’un ou quelque chose ; c’est également un événement, un fait, un jugement porté à la connaissance d’un public plus ou moins large, sous forme d’images, de textes, de discours ou de sons.
Qu’est ce qu’une information ? Définitions tirées du dictionnaire Larousse
Les témoignages indirects
Avec la prise de conscience de son existence, l’homme a cherché à représenter différentes informations, concepts, histoires pour en garder trace et peut-être pour les transmettre.
Les peintures et gravures rupestres qui ont été mises au jour plus ou moins récemment ou que nous redécouvrons aujourd’hui sont autant d’informations laissées, sciemment ou non, à la postérité.
Peinture rupestre de la grotte de Lascaux
Beaucoup de questions n’ébauchent que des pistes de réponses qui s’appuient sur l’étude d’autres indices pour être acceptées comme factuelles.
Le mot « histoire » vient du grec ancien historia, signifiant « enquête », « connaissance acquise par l’enquête », qui lui-même vient du terme ἵστωρ, hístōr signifiant « sagesse », « témoin » ou « juge ».
Wikipedia : étymologie du mot histoire
Ces indices, issus de fouilles archéologiques, permettent d’étayer certaines vérités par :
- la présence d’un foyer,
- la présence de pierres taillées, pointes de flèches, ossements, dents, coquillages…
Des études physico-chimiques complémentaires apportent d’autres précisions avec :
- l’analyse des médiums,
- l’analyses des pigments,
- la datation (au carbone 14 par exemple)…
Enfin, des études des techniques picturales :
- pigments soufflés, pochoirs, usages des mains, des doigts, ou d’autres objets disponibles…
- gravures, en plein, en creux
Apportent des faisceaux d’indices concordant pour étayer certaines suppositions.
Mais ces affirmations ne peuvent, par essence, être totalement crédibles et factuelles.
Il faut attendre l’invention de l’écriture pour entrer dans l’Histoire.
Avec l’avènement de l’écriture, les traces deviennent informations, d’elles-même, et ne sont plus considérées comme étant sujette à interprétation, puisqu’avec le bon « dictionnaire », elles deviennent parlantes.
Certaines écritures nous sont malheureusement encore aujourd’hui incompréhensibles comme le [Linéaire A].
D’autres artefacts, comme par exemple, les batons d’Ishango, laisse à penser que les premiers Hommes avaient la volonté de mesurer leur environnement.
Prendre la mesure de l’univers.
L’humanité a toujours cherché à mesurer son environnement et en particulier le temps et les distances en se basant sur des notions physiques liées à la nature (cycles des saisons, du soleil, de la lune…) ou au corps humain (pas, coudée, poignet…).
Face à un monde environnant surprenant, complexe, imprévisible, dynamique, éblouissant, beau, coloré, sombre, bruyant et souvent hostile… Dans une conscience liée en premier lieu à la survie, mathématiser le monde, permet de le réduire à un modèle, des modèles, qui ont en communs leurs simplicités pour en permettre une plus grande compréhension.
On retrouvera ce concept de « formule unique » dans les travaux de recherches d’un certains nombres de penseurs tout au long de l’histoire humaine, l’un des derniers en date étant Albert Einstein avec sa fameuse formule E=mc2.
Statue de l’astronome et mathématicien Galilée. CC by Jebulon / Wikimedia Commons« L’Univers est écrit en langage mathématique ».
L’Essayeur (Galilée) 1623
Cette citation, attribuée à Galilée, permet de mieux cerner cette volonté visant à comprendre les mécanismes des phénomènes, leurs origines ainsi que les liens qui les unissent.
Cette compréhension permet de mieux appréhender l’environnement et surtout de l’adopter, de se l’approprier.
De la théologie à la mesure du monde
Dans la bouche de Socrate, Platon utilise le terme de théologie pour nommer la [« science de la divinité » ou un discours vrai sur les dieux.](https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ologie)
Le monde étant le fruit du labeur des dieux, l’étude de cette science, revient à chercher à expliquer de manière rationnelle le monde qui nous entoure.
Ce principe se retrouve aussi à partir de la Renaissance puisque les principaux érudits (Copernic, Erasme, Galilée, Newton…) sont, entre autres, également des théologiens.
Ordinateur, signifie littéralement « adjectif désignant Dieu qui met de l’ordre dans le monde » mais il a vue le jour pour le sens qu’on lui connait en 1955 à la demande d’IBM et suite à la proposition du philologue Jacques Perret.
Ce nom a rapidement prit la place dans les usages de [Calculateur](/cours-et-formations/culture-digitale/traitement-automatique-de-linformation/). Mais aussi de Systémateur, Combinateur, Congesteur, Ordinatrice.. qui avait été proposés à l’époque.
Les cycles de la nature
Nous sommes dans notre environnement confrontés à de multiples cycles, qui interpellent mais aussi rythment nos vies :
- les saisons visibles sur la flore et dans les variations climatiques,
- le déplacement des astres sur la voute céleste diurne et nocturne,
- les jours avec l’apparition et la disparition du soleil et de la lumière,
- les migrations animales et la prolifération ou la disparition de certaines espèces animales,
- les cycles lunaires…
Notre organisme, lui même, vit au rythme de nos respirations et du battement cardiaque.
Certains cycles sont variables et d’autres semblent immuables. Ils peuvent ainsi constituer des références plus ou moins précises pour mesurer le temps en premier lieu et les distances.
Quelques dates pour appréhender les 6000 ans d’histoire permettant le passage de l’information au « Digital » :
![6000 ans d'histoire](/images/6000-ans-histoire.mp4?loop=0&controls=1&autoplay=0)